Les coups de feu, tirés ce Ier novembre, avaient surtout pour but de sonner l'alarme, de réveiller le pays de sa torpeur et de provoquer l'élan voulu d’engagement et de solidarité. Les responsables du CRUA étaient alors connus. Malheureusement pour les générations actuelles ils ne sont plus que des noms sans résonance.
Pourtant, par leur initiative et leur foi, ces hommes ont forcé le destin. Ils avaient derrière eux plusieurs années de vie dans la clandestinité. Traqués par les autorités françaises, ils connurent
la faim, le froid, les angoisses et la peur.
Il convient à ceux qui profitent de l'Indépendance, à la jeunesse montante, aux cadres de demain, de retenir leurs noms avant d’applaudir les hommes en place. Il est plus méritoire de se souvenir que de jouir du présent.